Le Courrier d'Ottawa, 1 Oct 1863, page 1

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COMPACMIE DU RICHELEU. Montréal et les Ports de Trois--Rividres, Sorcl Berthier, Chambly, Terrebonne, 12 Assomp-- iion e autres Ports titermédiaives." MmONTREAL L QUEBEC, LIGNE REGULIERE Jusqu's Avis contraire, les Vapeurs de la Compagnie du Richelien lmisseront leurs Qqai-_'[enpocliln comme '""'.. savour : .. e oi onl ti in Le Vapeur Europa, Capt. P. E. Cotté, par-- tira du Bassin ordinaire &r Québec bulP:s lundis, Mereredis et Vendredis soirs, &7 hou~ res précises, arrétant, en allant et revenants aux Ports de Sore}, Trois--Riviéres ot Batis can. Les personnes désirant s'embarquet & bord des Vapeurs _Dcéaniques, a Québec, seront certaines de se rendre & temps en pre-- nant lear rmge a bord de ce Vapeur, vi qu'un tender devra les transporter aux Va-- peurs Océaniques, et cela sans nwfienn. Le Vapenr Colunbia, Capt, J.--B, Labelle, Le Vapenr Columbia, Capt, J.--B, Labelie» partira pour Quebec tous les Mardis, Joudis et Sammhnoila:flhm précises, arréiant, en allant et revenant, aux Ports de Sore!, Trois--Riviéres et Batiscan. Le Vapeur Napoleon, Capt. Jos. Duval, Y'anm du Quai Jaeques--Cartier pour Trois-- ividres tous les Mardiset Vendrcdis, 3 heu-- res P. M., arrétant, en allant et revenant, & Sorel, Maskinongeé, Rivisre--du--Loup, Yama-- chiche et le port St. Francois, et partant de Tiois--Riviéres pour Montréal tous les Di-- manches ot Mercredis, & 3 heures !: M. Le Vapear Victoria Capt Ch. Daveluy, partira du Quai Jacques--Curtier pour Sorel tous les Me:ciedis et Vendredis, a 3 heures P. M., arrétant, en allant et reveuant, & St. Sclpice, Luvaltrie, Lanoraie et Berthier, et partra de Sorel tousles Lundis et Joudis ma-- tin, & 5 heures. Le Vapeur Chambly, Capt. F. Lamonrenx, Klrtira du Quai Jacques--Cartier pour Cham-- ty tous les Mardis et Vendredis, A 3 houres P. M., arrétant, en allant ot revenant, & Ver-- chéres, Coutrecaar, Sorel, St. Ours, St. De-- nie, St. Antoine; St. Maic, Beloil, St. Huaire, St. Mathias, et pustite de Chandbry pour Mont-- réal tous les Dimauches, & 5 heures P. M., les Mereredis & Midi. Le Vapeur L Etoile,Capt. P. E. Malhiot, partita do Quai Jacques--Quartier paut Terre-- bonne tous tes Lundis Mereredia et Vendredia & 3 beures P. M., les Sumedi & 4 heures P, M., arrétant, en allaut et revenant, au Bout de |'lie, Riviéte--des--Prairies et Lachenate, et partira de Terreboune tous les Lundis et Joudis a 7 heutes A. M., les Matrdis& 5 heu-- res A. M., et es Samedis a 6 heures A. M. dredis & 3 heures P. M., et les Sumedis a 4 heures P. M., atrétant, on allant et en nn' mant, & Boucherville, Vareunes et St. Pau Mermite, et partira de |'Assomption les Lundis etJeudis & 7 houres A. M., les Mardis a 5heures A. M., et loe Samedia a 6 heures Ue mt enennp in s Le vapeur Terrsbonne, Capt. L. H. Roy ; partia du Quai Jaeques--Cartier pour L'As-- gomption tous les Londis, Mardis et. Ven-- i 1 oo l d cssc A. M-Lu passage . ce Los passage (--3Los passagers\aissant Ontawa le matin pas le Vapear Queex Victoria arriveront 4 Montréal a 4.30 P. M., on iis seront & temps pour profiter de la ligne. C en e e css 13653. ooo e en y Ponr plus amples informations, s'adresser au Boreau de la Compagnie du Richelieu, No 29, rue des Commissaires. J. B. LAMERE, _ "©PRINCE OF WALES.! LIGNE REGULIERE ET QUOTIDIENNE « QUEEN VICTORIA," C.dn A. Bowrs, «PRINCE OF WALES" «H.W.Snxeazan LE Vapeut "QUEEN VICTORIA" laisse Ortawa tous les matins. %ma%' le Di-- manche) pour Montréa!, & 6.30 A.M. tears py CHEMIN DK FER, se joingnul A Grenville aa chemic de Fer de Carilion et Grenville et au Vapeor " PRINCE OF WALES " & Carilion, arrivant & Montréal & 4.30, P.M. Retournant il arrivera & Ottawa & 6 P.M. _ Bureau de la Cnmpl%gie da Richelieu, . Montréal. 27 mai 1863. Le confort et P'économie de cette ligne én peuvent étre surpasssé. Cette route est de c- pitteresque, et Ja plus recherchée par 'Les excarnont obt istes rront lenit des billets e ratour m&':' & Grenrille, bone pour un jour, & moitié prix. _ Lee ;li_;i;vn--u-f"n"m';;; celdbres sources de Caledonia pourront débirguer & l'Orignal on des voitures seront prites & les conduire aux Nources. D'Ottawa & Montréal 1800 classe.. . . ..$3.50 LIGNE DE LA MALLE ROYALE OTTAWA ET MONTREAL. (Le Dima:cie excepté.) Font le trajet en Dix Houres. RIVIERE OTTAWA Les noureauz et magnifiques Vapeurs Troisieme Année.. "QuUEEN VICTORIA" LIGNE DF LA MALLE sUR £A JOURNAL PUBLIE DANS LES INTERETS FRANCO--CANADIENS DU CANADA CENTRAL (REPAS REXTRA.) LES VAPEURS ¥e Couttict Agent--Général Pour autres informations et pour ce que regarde les billets d'exoursion. s'adresser & Wagent M. Joun McGowax & Poflice du Oitawa, 15 mai 1863. CHEMIN DE FER ERAND TRONc. LE t apreg LUNDI le 18 Mai les Trains partiroot comme suit : De in Station, Rue Bonaventure Train Ex r Qubbec, i. .. Train de In Marr: r Portland et Boston, eoncm! A lsland Posd .:cl. .2llcillc ns Train méld pour Island Pond et Express de jour pour Ottawa, ) _ Kkln'gmu. ,l'omm Loadou, } 7.30 A,M. Déunitala'l l'Ouo-tki. veaers Train m t Kingston et toutes les ';::xion- li':t'en-mb.l. }9.50 A.M. Train ElBren du Soir pour To-- 2 ronto, Détroit et 'Ouest.. . . . § 6.00 P.M, Les TRAINS ARRIV ENT & is STATION de la RUE BONAVENTURE comme suit : De Portland, Island Pond et les } _ _ Stations sur la Route ... ... . De Toronto et les Stations do . . De Islaud Pond _ do _ do . De Kingston do do De Québec et Richmond _ do _ DtLTun)nto, ¥'Ouest, ot Ottawa PHY. onl eene ty us ons LE Soussigné ayant rétabli sa santé en quelques semaines par un reméde bien simple aprés avoir souffert flpendant plasieurs années une affection trés scvere des poumons, et de cette terrible maladie, la Consomption-- est heureux de faire connaitre & tous ceux qui souffrent les moyens de se guérir. -- _ A tous ceux quile désirent il enverra (gratis) une copie de la prescription avec les directions afin de la préparer et de Pemplo-- yer, qu'ils reconnaitront comme un moyen certain de guérir la CONSVJMPTION, L'ASTHME, la BRONCHITE, etc., Le seul objet du soussigné en envoyant la prescription est de soulager les affiigés, et de répandre les infor-- mations qu'il reconnait inappré-- ciables et il espére que ceux qui souffrent essaieront son reméde qui ne leur cofitera rien, et qui sera pourtant pour eux d'an grand bienfait. _ Ceux qui désirent recevoir la prescription peuvent s'adresser au Rev. EDWARD A. WILSON, Williamsburgh Kings Co. New-- York 17"Nous prions nos abonnés de vouloir bien se conformer & nos conditions qui sont de payer le premier semestre de leur abon-- nement d'avance. Les arriérés auxquels nous avons envoyé des comptes sont instamment priés de lgire immédiatement droit & nos justes demandes si souvent réitérées. Le succés de notre cuvre dépend de Pencourage-- ment qu'ils nous donneront en payant le vieux compte, et en nous expédiant de suite le mon-- tant de l';\lr nouvel abonnement. Bitlets d'kxcursion a Montréal et retonr$6 HAGHES!! HACGHES!!! LB soussigné tout en remerciant MM.les Bourgeois de chantier et le publso en wénéral pour le genéreox . encouragement qu'il en a reen j-?n'leo jour, prend ia liber-- 16 d'annonoer qu'il continge comme par le passé & manufacturer ses exoel'ontes grandes et petites haches qui sont incontestabln-- ment reconnnés eomme supbrieures & tout 's autre® offertes sur le marché de cette cii6 et dee environs. Messieuts les bourgecis de chantior, les marchands et autres on seront stipp'bés & des marchands et autres on m-:fiu- & des conditions avantageuses, . Son é ment est toujours abondamment fourni 6t il ost on tous temps en 6tat de rencountrer tous les con-- trats qu'on vondra bien lni donfier. toutes les Stations Interméd. | 8.30 A.M 18 mai AUX POITRINAIRES. TRAINS DE LOUEST. TRAINS DE WEST. Prés Pooiay's Bridgo. R. W. SHEPHERD, ir Qubbec, i. . . .3. 30 P.M C. J. BRYDGES, Direct--Gerant. Reovaun Procix. 7.30 A.M. .9.00 A.M. .2.00 P.M. .7.45 P.M. 10.00 P. M. Directour 10.20 P.M. 5 .00 P. M 'les et de nos campagnes un essaim de joones Canadiens pour les pays en %lul (cétait le nom). Alors tous les Jeunes gons qui avaient Pesprit et les 'godts tant soit peu tournés du coté des 'uventnres, s'en; aient & la société 'du nord--onest. m quelques jours de féte pour s'6tourdir sur les travaux et les privations qui _ les: attendaient, ils disaient un dernier adieu & lears i\'nreutn & leurs amis, et partaient. amour aussi, pour plusieurs, était la cause de ces longs ot réniblea voya-- fu sur nos flenves et & travers nos paisses foréts de Pouest. Celui--ci, mal-- traité par sa maitresse, allait, lo dé-- sespoir an cceur, se venger de son mal-- henreux destin sur le castor, la martre et Porignal, qui peuplaient alors les bords fe nos lacs et de nos rividres. Celui--ld, plus heureux dans ses amours, mais disgracié par la fortune, allait passer quelqnes années dans le nord--ouest et revenait avec des épar-- gnes suffisantes pour réaliser ses plus douces espérances. > ----__ . I1 y a déja lomgtemps de cela ; c'6-- tait du temps des voyageurs, du temps que, tous les ans, il partait de nos \'lll- L'ancien marché de Montréal, les auberges avoisinantes étaient le ren-- dez--vous de cette jeuhesse vigoureuse. Aprds avoir entammé et, quelquefois méme, épuisé les avances qu'ils rece-- vaient, et aprés s'6tre munis d'un couteau de poche, d'un briqnet et dune ceinture flechée (ce dernier ar-- ticle indispensable), nos jeunes voya-- zeurs partaient, en chantant, pour se rendre A Lachine, le cceur gros da-- mour, de larmes et d'espérances. TA, on s'embarquait en canot, et comme le chant donne de la force et du con-- rage, rend plus heurenx encore coux qui le cout déja, ct berce dans de don-- ces réveries cenx qui n'ont pas/c cmur d rire, on entonnait):: vieille romance, A ta claire fontainc, De ces temps--l& datent toutes nos jolies chansons de voyageurs, ces romances, ces com-- plaintes qui, pour manquer quelqnes-- fois de rime et de mesure, n'en sont pas moins des plus poétiques. L'on n'était pas senlement p&te alors, F'on était aussi musicien. Eh quoi de plus gracieux, de plus naif que tous ces airs de nos chansons de voyagenrs, A lo claire fontaine, 'Derriére chez ma tante, En roulant, ma boule rou-- lamt? Nombre @artistes européens s'en feraient honnear & cause de leur simplicité et de leur naturel.' Nos voyageurs voguaient toute la journée, prenant Taviron chacun son tour. Le soir arrivé, on abordait dans la premiére petite anse venue, Pon faisait du fen et on suspendait la marmite & un arbre. 'A.dprgle as, qui se composait de lard et d'n:gis-- cuit sans levain, chacun allumait sa pipe, etceux d'entreles voyagenrs qui wvaient déja fait la méme route ra-- contaient anx jeunes conscrits leurs aventures. L'un, exactement & la mé-- me plaee ou Pon allait passer la nuit, avait vo, un an auparavant, un ser-- pent plus ou moins gros, selon que son imagination le lui avait plus ou HISTOIRE DE MON ONCLE grossi. Lautre avait va, a Pentrée de la forét, un animal d'une forme extra-- ordinaire, comme il ne s'en était ja-- mais vu et comme il ne sen verra pro-- bablement jamais ; un autre, et c'était pis encore, avait vu, an milieu de la uuit, par un bean clair de lune, et il ne dormait certainement pas, un homme d'une taille gigantesque, tra-- versant les airs avec la rapidité d'une floche. Venaient ensuite Xel histoires de loupe--garoux, de chasse--galeries, de revenants, que saisje? et mille autres histoires de ce genre. Ce qui no contribuait pas peu & disposer les jounes voyageurs & en voir autant, et plus s'il efit été possible. ul _ D'aillears, tout dans ces expéditi-- |je a celi ons lointaines tendait & leur exagérer | anssitot les choses et & les rendre superstitienx. | chate aa La vae de ces immenses foréts vierges | vore Ia : avec leurs ombres mystérienses, ] as | avait re aveo 'Eury OmUro® TOPMEDERCEN NTE PE DR 20g2 rect de nos grands Imcs qui ont toute Mon oncle avait vinqt fois raconté a majesté de Pocéan, le calme et la ! ce fait devant sa famille et devant sérénité de nos belies nuits du nord, | beauconp d'autres porsonnes, mais an-- jetaient ces jeunes hommes, la plupart | tant il 'avait raconté de fois, autant sans instruction, dans un étonnement, | il avait trouvé d'inerédules. dans un vague indéfinissable ,qui ex-- | Vingt ans aprés cette aventare, altaient leur -- imagination et lenr |'6taisen vacances chez mon oncle, & 'fniuient tout voir :flll obté merveil-- / ia rividre des Prairies : c'était dans le leax. | mois d'aodt ; lui et moi nous fumions Pourtant, quant & ce que je vais |sur Je perron do sa maison blanche, vous conter, vous Ini donnerz le ti-- {A contrevents vert«. Un cajfen venait tre que vous voudrez ; yous le now-- | de s'arréter & Ia cote. Un homme d'n-- merez histoire, conte on légende, pen | ne cinguantaine d'années, & fignre importe, le nom n'y fait rien, maie | franche ot &vinlo. venait do laisser le ne doutez pas de is véracitédn fih:!mjeu;fll vint droit & nous, et mes sutears &taient incapables de demands & mon oncle, en le tutoyant Feuilleton du vourtier d'Ottawa Litterature. (H.C.) Jeudi ler Octobre matin 1863. oncle qnt parie ; # C"(k!nit par une belle soirée du mois de mai; Phivernement était ter-- miné. Nous venions de laisser POu-- taouais et mous entrions dans la rivid-- re des Prairies; nous n'étions qu'A quelques milles de chez mon pére, ol je me proposais darréter un moment, avec mes compagnons, avant d'aller mentir, Voici ce que nion oncle, vienx voyagenr, me rucontuit, il y a quel guu dix ans, ct ce qu'sfllrmuit un le ses amis en ma prosonce, comit@ vous le verrez plus tard. Cest mun oncle qui parle ; cle qW! | o. e & Québec oi _ nous . descendions plusieurs canots chargés des pius ri-- chos pelleteries et d'ouvrages indiens 3110 nous avious ou en échange contre le Ia poudre, du plomb et de bean--do-- vie. Comume il n'étuit pus tard et que nous étions passablment fatigués, nous résolimes J'nllumer la pipe & la pre-- mi€re maison et de nous laisser aller wu courant jusque clor mon pére. A peine avions--nous laissé Paviron que nous apercevons sur l« cote une petite lumidre qui brillait & travers trois on quatre vitres, les seules qui n'uvaiont encore été remplacées par du tmpier. Comme habitant de 'endroit, on me députe vers cette maison pour allor chercher un tison de feu. Jo descends sur lo rivage et je monte & la chan-- midre. Je frappe & la porte, on nc me dit pas d'entrer; cependant jentre. J'appergois sur le foyer, placés de cha~ qne voté de la cheminée, un vieillard et uno vieille femine, tous denx la téte appuyée dans la main et los yeax sur un feu })rcaqn'éteint qui n'éclairait q;:e faiblement les quatre murs blun-- chis de cette maison, si toutefois on pouvait appeler cela maison. . Je fus frappé de la nudité de cette misérable demenre. II n'y avait rien, rien du tout, ni lit, ni tafile. ni chaise. Je salue ausei poliment que me le permettuit mon titre de voyagenr des pays d'en haut, ces deux personnages A figures étranges et immobiles ; politesso int-- tile, on ne me rend pas mon salut, on ne daigne seulement pas lever Ia vae sur moi. Je leur demande l« permis-- sion d'allumer ma pipe et de prendre un petit tison pour mes compagnons 'qui%':nient surpl: §réve; pasl;fi:a de réponse, gas plue de regards qu'aupa-- ravant. | Je no suis ni peureux, ni sn perstitionx, d'ailleurs, yavais déja on des aventures de cette natnre dans le nord ; ch bien ! n'cft été la honte de reparaitre devant mes compagnons sans feu, cux qui avaient va et qui vo-- yaient encore la petite fenétre éclainée, je crois que j'aurais gagné In porte et que je me serais enfui & toutes Jambes, | tant' étaient effrayantes Pimmobilité Bu' J'allais leur raconter ma . silen-- cieuse réception & In cabane, sans craindre de trop faire rire de moi, puieque le feu que j'en rapportais ne brilait pas, 3!1 mmoins le tabac, loreque tout--&--conp in petite lamiére de la cabane éclate comme un im-- mense incendic, disparaft avec la ra-- | pidité d'un éclair et nous laisse dans in plus profonde obscurité. Au mé-- me instant, on entend des cris de | chate épouvantables ; denx énormes matoux, anx yeax brillants comme des escarboucles, se jettent A la nage, grimpent sur le canot, et cela, toyjours avec des minulements les plus effra~-- | yants. Une idée Inminense me traver-- | so la téte :--dette--lour le tison, criai-- |je i celui qui le tenait ; co ?n'il fait | anssitot. Les cris cessent, les denx | chate santent sur le tison ot #'enfuiont 'vers la cabane ou la petite lnmiére !nmi_t repsr-\L" 200. 22 , et la fixité des ré;;ards de ces deux &tres. Je rassemble, en tremblant, le pea de force et de courage qui ie res-- taient, je m'avance vers la chemince, je saisis un tison par le bout éteint et je guue Jn gorte. Chaque pas qui 'm'éloignait de cette maundite cabane me semblait un poids de noins sur le ccour, Je sante dans mon canot avec mon tison et le passe & mes compa-- gnons, sans rouffler mot de ce qui ve-- nait de m'arriver: on eft ri--de moi. Chose étrange!le feu ne brilait pas plus leur tl%w (Be si ceft été un glagon.--Nom de Dien! dit un d'eux, que signifie cela? ce fei--la nebrile et en Pappelant son nom de bap-- teme, uo;'zi-'::en\ fi':e portait. --Bien, lui dit imon onele, maib je ne vous reconnais pu.--bommem, lui dit |'étzmnger, ty ue to rappellos pas Morin. A ce nom, comme s'il no fhr réveil-- 16 en sursaut, mon oncle fait un fi" en arridre, puisse jette au cou de Mo-- rin. Tout ce que peuvent faire dou® amis de voyage, quine se sont pas vus de puis vmun. se fit. It va sans dire que in soupa et coucha & la imnaison. Durant la veillée, pen-- dant que les deux vienx voyageurs étaient animés & parlor de leur jounes se ot de la misdro qu'ils avaient ene dunsle nord--ounest, mon onele s'arréte toul-&-couP :----Ah! Morin, dit--il, pen-- tant que j'y pense, il y asser long-- temps que jo passe pour un inonteur, conte & la compagnie co qui nous est arrivé en telle année, t'en rappolies-- tu 1--Ma foi, oui, dit Morin, fi! m'en tu?--Ma foi, oui, dit Morin, j(; m'en rappelierai toute ma vie, Et Morin rapports A las compagnie et devant moi,sans augmentation ni diminution, le fait an moins surnaturel que jo vyous ai narre. D'ou jo conclusqu'il ne faut jamais jurer ni douter de rien. Nous empruntons au Pays la tra-- duction d'un excellent article de la Sentinelle de Milwaukee, nous en recommandons la lecture & tous coux qui ont véritablement & cceur le dé-- ;e'.oppamunt des ressources du Cana-- a. « Au milieu des excitation« de la guerre et presqu'au commencement d'une nouvelle caimpagne électorale, on pourrait nous taxer de handiesse d'appeler Pattention sur un pro-- jet d'amblioration intérieure. Le nouveau canal projeé sut la valléo do 'Ottawa est peut--étra. 'amélioration l;'rlu. importante et la plas efficace pour la réduc-- tion du codt d'export@tion: da tous ceux qui, mujourd'hai, sout devaut le public, at nous devons ajouter To grand nombro de nos pre-- miers hommes daffaires nous ont prié datti-- ser Pattention public sur les bienfaits et l'im portance de ce canal, . Bien peu «le nos con-- citoyens ravent que pour la modique somine «do $12,500,000 (modique comparativement aux avantages que on retirera des ouvrages en question) Pon peut établir un cours d'eau nrliZcicl entre les -- lacs ot Pocean qui puisso fournit un passage facile et tapide & nn vais-- seau tirant 12 pieds Peau, _ 2l Cependant dans le Nord--Ouest agricole oi la modicité du prix de transport de nos céré-- ales est devenue une question vitale, on no peut, si Pon a les v'ril:\):u intéréts du pays en vue, négliger Poccasion . qui s'offre actu-- ellement & nou«. Cependant, tel ost ie oas, Pour £2,500,000 sterling on peut constraire an canal qui par-- tira de lu baie Gnflionn', sur le Lac Huson, et qui ira jusqu'a Montréal en passant par le Lac Nipissing etlos tivieres Mattawan et Ottawa qui placera Milwnukee & 95 milles plus pres do Montréal que ne Fest Buffalo, c'est--a--dite 600 milles plus 'gléa de Montréal que Milwaukee ne Vest de New--York at par contrecoup environ 1,000 rmilles plu prés de Liverpool que par n*importe queile autre route navigable. _ _ . Co cangl n'exigera que 53 milies de navi-- gation artificielle sut tout son parcours, et il ny agra que 81 milles, naturellement cons-- truite, qu?il s'agira délargir on d'améliorer, afin den permetire le passage libre aux vais-- seaux du tirant deau déja mentionné. La ditance qui separera Mi{wnukn par celte route projetee ue sera que de 820 milles d'a-- pros les caloul« qni suivent et qui sont oxacts; De Milwaukee & l'embouchu-- re 'de la rivigre francaise surt la bate Georgienne. . ..590 milles Riviére frangaise. . . . ... . > . .50 5 Lac Nipissing. . . .. ... .. > > 80 0C Rivire Matawan, . . .. ) .0 > > 444 Rividre 'Ottawa & Montcéal, . . .306 © _ Il est facile de voir que, ce projet est as-- compli, les grains peuvent éire transportés & Montréal qui, comme no# leoteurs le savent, est aitné & téte de la navigation do $t.--Lan-- rent flgui est un aussi bon marché que ce-- lui de New--York pont )n ventedes cerénies, dans un aussi court ué)-u de temps qu'on peut les tranaporter & Buffalo. Pour parler plus explicitement, par cette nouvelle route, . les graina, la fleur, Je lard, eic., peu rent étre ung-rqub- & Montréal poar Liverpool, on n'imaporte quel autre marché btranger, 5jours aprés qu'ils auront quitté Milwaukee, mettant ainsi les produits de cette partie dulgayc sur on march6 aussi bon que celui de New--York dans le quart dn temps n'u'il nous fandrait pour les transporter sur, celci--ci et & un tiers des dépenses en moins sur lo fret. La distance entre Milwaukee et Buffalo, par les Jnca ot les rivietos est de 910 milles. Ceite épargoe de temps aursi_ bien que celle que nous réaliserions sur le fret charge sur le canal Eii6, qui a'éléve de 124 30 cents sor chn%:o minot de grains et qui est un matiere de haute importance aux iniérAts dos Etats de 1'Ouest; oe tribot de transport sur les diverses obth que produit POuest a'6-- levant annuellement A quelqoe chose comme $20,000,000, ne sera pas Punique économie réalisée par cette route projetée. _ ol Elle économisera aussi unnveliement des millions de _ dollats en co qui a rapport aux dommages que souffrent ces divers produits qui sont actueliement perdas et gaspillés par l'-.:Enifin & lequelle is sont soomis entre lo et New--York, étant coufinés sum dee semaines entiéres snr les bateaux ia canal Eri6 et exposés durant tout lo trajet & un soleil Mld" juequ'd ee qu'ils perdent quelquefois de 10 & 30 cents par minot, ean» vant ainsi & P'Onest dane hI::u do trans-- post mhm une somme suffisante, ds« prés les ohi que nous fournissant nos ox-- portitenrs pour construire et compléter is Aurn. Porrias route en quesiOn, Avec ces faits ot les chiffres que nous pla-- sous les yeux de nos lecteurs, one bien m connaissance de Patrithmétique les conviendra de 'importance de oe caual et lsar prouvera que ce projet commercial ost le rln- important qu: soit soumis &b peuple de 'Quest. Cette amélioration na . piacerait pas seule> mout dane _les maine do . nos oultivateots la somme entitie qu'ils paient comme {rot de Baffalo & New--York, mais cllo augmenterait 'la valeur do chaque pied de n;-nblb tonci-- dre do« sept Etats agricoles J:. I'Ouest, & un montant pas moindre de 10 pout cent. Des 242,000,000 d'gares de terre qui se trouvent dans ces Etais, i1 n'y a guére plus du sixi¢~ me et nous croyans pouvoir dire en . toute 'oonlh_nco que méme pas plus d'an huitiéme ost mujourd"hui en culture, aveo nos réooltes qui vont tous les ans s'augmmeniant et qui wétaient en 1860 que de 1'35.«)0.«)0 de mi-- 'uw et qui so sont élevés en 1862 a 700,000,-- 000, ceite route canaliséa deviendra une né-- gessité absolue, et ow qui nous étonne le plus, oleat que ds démarches actives waient pas encore 616 faites pour en ussurer la construc-- uon, _ Ceite toute est 'ru dWune maigre imgonlnea & la ville do Moutréal. Aveo cet artére artificiel. Montréal, au liew de New York, serait le grand entrepét de grains sut ce continent. Naturellement, o0 fait seul porte & croire que ia sympathie des intéréts qui no peut munguer doxister entre les citoyens de cette ville et ceux des tats quiont le plus eon-- tribue a sa prospérite commerciale sera dun poissant concours & o8 projet qui devrait au~ jourd'hui étre une réalité. aoft Ce matin le chapitre do Saint--Pier-- re in Vatéeano a célébré un service wnniversaire pout le repog_do l'dme de Sa Sninteté Pie VI _ Vous suvez que ce glorienx Pontife eat mort en exil & Valence le 29 mout 1799, & Pige de 81 ans, 8 mois et 2 jours, Son l\un\"xfiv:n i été le plus long aprés ce-- w' desaint Piorre, 11 a réegné 24 ans, 6 mois . ct 14 jours. Bes restes mortels reposent dauns la confession de saint Picrre ou lui a été érige une inngaifique statue due A Vimmortel cisean de Cunova. . Pnisque jo vous parle de confession et de tombern, jo yous dirai que lu confession du grand autel de Sainte Marie Majoure oi Pic 1 X, nssurc--t--on. m le projet de se faire enterrer, vient d'6tre terminée et a pa étroe exposc aux regards de tous A Poccasion de In féte do 'Assomption. . Ce travail est vyraiment remarquable. -- Sa mugnifi-- cence ost tout & fait extraordinaive, On y a prodigué A profusion lea mar bres les plus précioux et les plus vit-- rige. On est ébloui i Ja vue do tant do richesses. Il y u quelques jouts nous avions Phonnenr de rencontrer prés de cette confession, plusicnrs cc-- clésinstiques frangui+, immobiles Pé tormement et Padmiration, stupElaits de tant de benuté ct de tint de splon dours, ne sachant comment rendre les impressions qu'ils epronvaient. Ini-- ginez--vous, en effet, des colonnes en alb&tre, un pavéet des murailles com-- posés de rouge antiqne, de porphyre, de jaune antique, de vert antique, de tummachelle avee ses nacres diaprécs, de jaspe,d'albAtre de diverses coulcurs, dagate, de lapig--lazzuli, etc. etc., ct vous aurez une faible idée dece féeri que travail qui demanderait une «es cription particulidre, . Cet embellise-- ment, vraiment digne de la basilique do Bainte--Maric hfujcnre. est di tout entier & la(sénértwite du Souverain Pontife. -- Cest sa cassotte privée qui & pouryin & toutes les dépenses de cette ccuvre d'art. On parle beaucou'l) d'uno procession extraordinaire qui devrait avoir liew proclainement pour demander & Dien de mottre fin aux douleurs et aux tri-- bulations . de son -- Eglise. On avait d'abord indiqué lc 6 septembre ; mais elle n'aura pas liew & cotte épogue car avie officiel en etit été déja donné par le cardinal vienire. Il s'agirait de transporter soit a Sainte Muric Ma jours, soit au Gesn, soit dan« une autre église, le -- Volto santo on image de notre Sauyour, conservé avec les plus reIiFieum précantions dans la cha gol e nsppelée Bancta Santormm & la caia Santa. Cette procession n'a eu lieu que dans les plus graves circons tances. Ordinairement tont le clergé de Rome, tant régulier que séculier, lee prélats, les évéques, les cardinaux, le Souverain--Pontife lui--méme prenne part & cette cérémonie sainto. 11 fut | méime un temps o tons les nesistants allaient pieds nus, depuis le pontife '-n¥Mme jusqu'au simple fiddle. I se rattache & cotte procession du l Voito santo, sur Vorigine duquel on n'etait pas d'accord, une foule de dé-- tails intéressant« dont jo pourrai vous rapporter quelques--uns si la eorémo-- nie a réel'emunt tien. . Aujonrd'hai go serait évidemmient un hors--d'con-- _ Le 25 de ce mois la fote de saint Lomis a ét6 célébrée avee J« plus Rome. . On écrit do Rome & la date du 29 No.

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