et le gros temps, madame Main-- fl:'.-.. """T:fi"?m an immu-':e f-temI.. ;nh-od'nn; cheminée . on il flamme d'o ariny A4) : resinonky . iygeentt ho jon do cartes, et consultait cet oracle w une .Cn ui. rfi""""m i 'wm?-;v- ::"rn-i-nt. & ..z: maainie d hsnl i f attal Bon ccsur battait fortement ; i1 86 langa d'an bond hors du canot, en fai-- sant un ori de joie comme lhgaor?, aprés la b'hifi:'m, mais i1 n"6-- tait pas délivré de inquiétade. entonnée par le guide, trouva un écho retentissant mrq,ea l%vre. des cano-- tiers ; en effet le canot était sorti des glaces ¢t voguait en eau libre. ' Ea cote de Laprairie apparaissait a quel-- ?ne- brasses. 'Victor appergut des nmi6res, aux fenétres de Tan-- berge de la . traverse. Sa physiono-- mie s'anima soudain, son 'csil brilla d'espérance et un sonrire de joie effleura ses lévres, et repremant la chanson venait de finir, il chanta d'une voix claire et vibrante l6 cou-- plet qui dit : Les canotiers étaient 6puisés de fa-- tigne; il fallait cepen'd*:np arriver avant la nuit, car Pobscurité était a craindre dans une position aussi pé-- rileuse. ('g.\end-nt, encouragés par le jeune officier qui' leur fesait de temps & autre boire du rum pour les réchanffer et ranimer leur conrage, ils avaient fait des efforts incroyables, et arrivaient au terme de leur voyage ; et cette chanson du voyagenr fatigné ani appergoit de loin le poste on il loit arriver : ; eux et préoccupé. Chaque fois qu'un glagon venait hearter le canot, chaque fois qu'une vague plas lourdes mena-- gait de faire chavirer, sa physiono mie se couvrait comme d'un' voile; elle ne trahissait ancune crainte, sen-- lement le guide, pros duquel i1 était agenouillé dans le canot, n'osait alors le regarder, de peur de partager une sorte de désespoir que son passiger dissimulait & peine, malgré son air impassible et insouciant. Le guide l'aurait bien interrogé sur les inotifs de son voyage &A Laprairie, mais il n'en avait léiu le temps, toute son at-- tention suflisait & peine pour éviter les glaces et conduire le canot ; i1 sa-- vait seulement qu'il devait le rame-- ner en ville le soir méime quelque temps qu'il fit, fit--i1 méme n%msaire' de prendre un renfort d'hommes si--la tempéte continuait pendant la nuit. ' graves et un grand oouufn, ur en-- treprendre de traverser le fllve.-- Maigré les épais tourbillons de neige qui obscurcissaient l'air, chassés g&r un furieux vent de nord--est, et 1.s périls de la traverse lln milien .ie. ":i u-- rants qui génent la navigatian du fleuve 311 cet endroit, nn"€:uma offi-- cier du Royal Canadien avait voulu se rendre & Laprairie en toute hite. Aprés bien des. recherches il avait trouvé quatre homanes de bonne vo--. louté, qui an risque de se noyer avec lui, avaient congenti, pour un grand rix, & mettre leur meilleur canot a Eot. Doflicier avait délié sa bourse, et les traversiers s'6taient élancés har-- diment sur le fleuve, au refrain d'une chanson}de voyageur, Leurs voix s'éteignirent bientot ; car, a mesure qu'ils avangaient, de grosglagons, en-- trainés par Il{l courant rapide, ve-- naieut frapper le canot, et menagaient a chaque instant de le renvergga La vague était lourde et Feau épaissie ar la neige rallentissait !a marche, 8'est a peine si le guide pouvait aper-- cevoir la pince du canot. Les cano-- tiers faismient des efforts 'm uis pour avancer, 'eau se congelait sur les bords du canot qui devenait deJ) usen plus lourd, et 'aviron, revétn d'une croiite de glace, échappait des ma'ns dos tra-- versiers, engourdies par le froid. Le canot avait reculé souvent et déja le guide avait parlé de revenir & M]our,- réal, désesperant de pouvoir surmon-- ter les obstacles qui entravaient la marche du canot ; mais Victor, le pas-- sager qu'il avait entrepris de con-- duire & Laprairie, insistait pour s'y rendre, et ne cesssit d'encourager les hommes de sa voix et de son exemple, car il maniait vigoureusement Pavi--| ron, et dans son impatience, p:b;ur-- gait de couper ls glace qui a'a L '? gait de m(s)er hglm?lnl S'attachait aux bords du canot. était sonci-- Pendant que Victor Inttait avec les réal & L.&nme. Lhiver avait dé-- buté plutdt gu'd Pordinaire, et le ler décembre 1765, il fallait des. raigons Feuilleton du Courrier d'Ottews. veuUx accomrias. Haror! hardil _ 1 -- hommes alertcs et ngom'm ux m fient, depnl':. plusicurs beures, d: er--pour leur canot, un passage m{en les glaces flottantes qui étaient charriées avec rapidité par les eaux du fleuve, et barraient depuis plu-- sieurs jours, le chemin & tous ceux qui auraient voulu traverser de Mont-- O% irons--nons ce soir coucher Ma dondnine, . O% frons--nons fi::f coucher Ma dondé Od irons--nous ce so'r coucher Ma dondaine, O% irons--nous ce sour coucher Ma dondé Littet ature. Courrict JOURNAL PUBLIE DANS LES INTERETS FRANCO--CANADIENS DU 'CANADACENTRAL:~ ~¢*=# JOURNAL PUBLIE DANS LES INTERETS FRANCOC san chapolot de sa ccintare 6t com-- menga 4: roglen aas pierre fl fi:::m Xn#,~ repartit madame $ ¥08 o¥ a' m'lk'" dfi::;:fim_x q.-:;' __--Comime vous avez fait, madame Mainfroy, quand vous vous faisiez condnire en canot jusqn'aux rapides de Ste. Anne pour venir & ma ren-- contre, hein !... Et monsieur Mainfroy appliqua un baisir enr le front de sa fmfn::;e. Vous aves fait votre toilette ; il faut que jo me glipua anséi pour le bal; madame Blondeau a 1371:4 toute la ville, pour annoncer l6 ma-- riage de ses doux filles. Quellé joie! Léon arrive, Victor wi se marient awee les doux pius belles filles dn Ca-- nada; voild du bonheur ou il n'y en a point. . d'ai soixante--dix ans, mais diable je yondrais étre & la place de mes denx fils. ----Vous serez toniours amesl ts --. --Je wmnrend. bien que Lotnise ait vouln aller au devant de Léon, j'en ferais bien autant; Leon quelle n'a pas vu depuis cin et que nous m;i:m péri ou loix?. ."I.l eu? naturel qu'elle core pour le voir la premidre, puisqu'ils s'aiment toujours autant qu'antrefois, --Bi elles sont impatientes ! Lonise voulait bien déja nlY:r attendre Léon sur la cote, elle m'a tourmenté pour I'y conduire, au point que pour lui faire plfisir, & cette beanté, jallais m'en aller avec elle, me planter sur le quai, an risqne de 18 faire mourir de froid ; fipnrez-vona le beau coup que j'allais faire; sa more est arrivée & propos. Lonise est d'un romanesque inquiétant, Virginie n'est pas si ar-- dente, elle voit son Victor tous les joure, ' ----Vous serez toujours sussi fou u'a vingt ~Wh%,--repartit madame mmai m oe l oo i on mE t te'e --Oui! jai mis mon mantelet de satin et ma coiffe & point d'argent ; quand ils arriveront, il faudra bien Janser wisqne vous le voulez minsi, dit mAJ:ame Mainfroy, en relevant sa jupe écarlate, pour regarder ses son-- iie': & bouclespg'mier. --Et nos denx filles, nos futures brus, les avez vous vues avjourd 'hui --Je viens de chez cette honne madame Blondeau, répondit monsieur Mainfroy ; je les ai un peu fait enra-- ger, ces 'petites; elles sont joyeuses comme des pinsons. ; Poldiotiidt siinlincolmmmn in -- ' --Au mo:m Q;);};ellu impatientes de voir arriver Léon ? --Am moins vous vous Gtes faite belle aujourdhui, reprit--il. --Temez, dit 16 gai vieillard, ce sont es cartes qui vous disent tout cels ; plenrer au moment oi votre fils va arriver, tandis qu'il faudrait étre gaie 'comme le jour %e vos noces.--Je suib bien sir que les cartes me diront, & moi, tontqle oo'nmirs, voyez, voyez. mg c Sar y L T h Le vieillard sonrit affectuensement a sa femme : ----Je ne plenre --plus, dit madame Mainfroy, vous &tes toujours jeune ot toujours heureux. : d a en Doi m e y Monsienr Mainfroy ét:ln le Jjen avec vivacité--le valet de coeur et le roi de tréffe, Virtor ct Léon--denx dames et le nouf de carreau.--Vous le disaisje bien--qu'en dites vous A votre tour. & Et madame Mainfroy se couvrit le visage de ses deux mains. mon Léon, %ui revient de si loin, qui va étre si henrenx; s'il allait périr en arrivant chez lui; cette idée m'ac-- cable. Intont® seb iedioatsc ui B13 Héléne, qui est tout pros pourtant. ----Eh 'bien, me: suis--je noyé pour cela! ne suisje pas ici & vos cotés ; quand ces doux jeunes gens se monil-- leraient un peu les pieg: cela ne--loa empéchera pas de danser ce soir, aveo leurs futures ; comme nous, madame Mainfroy, ue me suisje pas rendu & U'Eglise trempé comme un canard, quand je venais de Michilimakinac tout exprds pour vous épouser ; nos enfants sont, je 'espdre, bien capables de faire comme lenrrére. --Vous dtes téméraire pour eux, comme vous 'étiez pour vous méme, dit madame Mainfroy, en poussant un long soupir; tout ce que vous me direz n'bte pas Pimquiétude qui me dévory; mes chers enfants, et Léon, siers connaissent leur'métior, ils font 16 méme voyage tous les jours. --Vous en parlez bien & votre aise, mon ami; n'avez--vous pas chaviré vous méme hier en allant & l'lle Ste. Héléne, qui est tout pros pourtant. ;--Eh bien, me' suis--je noyé pour pey S n o enah h ue dans cette cil'l;al;;el;'::l';::'r }.e: {;;}luehl-is, oh! je suis bien in-- quidte. . d --Je voudrais étre aussi confiante que vous l'étes; mais voyez done le vent afl'l:aux qu'il fait; 1& neige entre --8i mes enfans allaient se noyer, répondit--elle tristement. heiiran t atiou & aads t c dii is de eceur, dit--il a sa femme en riant. Madame' Mainfroy laissa tomber les cartes sur ces genoux. citaient dans sa physionomie de légers mouvements qui témoignaient ses espérances. l?nn'mln'nfiby, vieil-- ludihfigquflea( bardie, e?tn gur ces eutmfiuus, et ant place znum un autre fsuteuim ooir? du --Eh bien, que 1 rapporte le valet __| st quand le matin méme monsieur x, | Mainfroy était venu lui annoncer e, | que Léon venait d'arriver d St. Jean nt | et que le soir méme il serait de re-- ne | tour a Montréal, madame Blondeau ne| S'était presque pamée de joie. La n, | nouvelle que le gai viellard lui ap-- ui | portait n'était pas positive; il avait ir | seulement appris d'un sauvage qu'il e-- | avait rencontré sur le marché qu'un jeune homme de grande taille, aux le | cheveux noirs et aux yeux gris était arrivé & St. Jean, et avait dit qu'il t | arriverait le soir chez lui, monsieur +5 | Mainfroy, quelque mauvaise que fut * | la traverse. Madame Blondeau s'é-- C| tait de suite douts que ce pouvait 8| atre Léon, d'aprés '1. description &A que le sauvage lui en avait faite. * | Dans son einpressement d'annoncer i" & madame Blondeau une nouvelle xe aussi importante que son bonheur s | °8 celui dPeses filles, il avait 6té pres-- 3 | que la prendre au lit pour la lui di-- re, sans songer qu'il ne savait rien 6 | de certain et que ce que le sauvage t | lui avait conté pouvait aussi bien se rap;)orwr A. cent autres voyageurs t | qu'a son fils. Mais telle était la 16-- géreté de monsiour Mainfroy et sa e | confiance dans sa bonne fortune qui, disait--il, ne avait jamais trabi, qu'il e | ne serait convenu pour tout au mon-- ;| de qu'il pouvait se tromper. La n |méme confiance s'Gtait emparé de , | madame Blondeau, et de ses deux * | filles surtout de Louise, qui vivaut ~| dans l'attente depuis bien lon, temps, ( et qu'un seul"jour de retard ge Léon ' | devait séparer du monde pour la vie, !| sétait livrée aux plus vives espéran-- ° | ces, et avait donné & ses ardents dé--| "|sirs Ia forme de ta plus séduisante '{réalité. Virginie que Victor devait| * | épouser bientot, était presque aussi| soucieuse" que sa sceur de Parrivée) '| de Léon ; rien & la vérité ne a'oppo-- [ , l sait a son mariage. | J , Le terme fixé pour cet événement J était arrive, et unesemaine ne devait |pas #*écouler avant qu'il @'accomplit ; 4 !'ulle se reposait dans son bonheur, et : ) Victor qu'elle voyait tous les joun,,l . l et qui, a la lettre, languissait d'amour *4 ) s'était décidé depuis Ionqtemps & se| J marier avec elle malgré les circons-- | ; tances regrettables qui devaient uc-, F ,compagnerws noces. Virginie plen',f , rait souvent & la rensée de se séparer ' , j de sa sceur pour la vie, de sa nmnrl( i n'elleehémnitbl'é?ni delle--méme, | | "gont Nespérance et le bonheur Au-le raient complété tous ses réves de l Ifemme, comme ils avaient contribné & & embellir ses réves de jeune fille. | j Les deux scours aimaient les denx f frores ; depuis quand, ni Pun ni l'an-- 6 tre ne le savait; tous qnatre avaient I été élevés ensemble, pour ainsi dire, C car madame Blondean et madame le Mainfroy, étaient intimes amies, et lenrs tmaris fmisaient en société la 5 traite dans les pays hants. Leurs en-- r fants i'lfmimhém et sosurs dans | , les premi années, et anx jeux de le I'onmce, A la camaraderie des pre-- m midres années de in jeunesse; mflm p anceédé une liaison que Vicior et| Léon d'une part et Virginie et Lonise g de antre avaient considérée comme re devant 8tre étérnelle. L/attachement, s witie P'amour étaient venns se mettre t de la partie, et par un hazard heureux, d ui ne se rencontre pas md'::n} Pin--| 6g, gllmdon Oe chacun des denx frores e Favaient pu:': -;Atmb'v;v celle des j 44 deax convennit e mileds.. Du reete i ent 66 ditiatie y de donner 'In & Panc gur }' Pantre ; cfl.a étaient tontes : denx|;,, 3'&.;. comme des roses, avec de| 4, grands yout brites 6t une chevelore| 4 | était 'g:-udnun eccupée des | paratife de la fate qu'elie dnnwl:'fi soir ; elle voulait y mettre toute la splendeur que ses moyens lui per-- | mettaient: Aussiavait--elle dépoché des gens'de tous les coté«, pour se procurer des fleurs ot--'des ramaux verts, afin d'en orner toute sa mai-- son, qui du reste était fort spaciouse et une des plus belies de ce temps 1&, & Montreal: Madame Blondeau était veuve depuis plusieurs années; son mari, qui faisait la traite dans les pays hauts, avait péri d'une ma-- niere tragique. Les sauvages l'a-- vaient attaqué un jlour. prés du vand po e, et malgré la vigou-- Eense J:ffan:fia du pnrtfde coureurs de bdis qui l'accompagnait, il avait été pris et brilé par les Chipaouais. Cette mort affreuse avait plongé ma-- dame Blondeau dans une douleut, que des torrents de larmes purent & peine assoupir, aprés de longues an-- nées de deuil; et il lui en était tou-- jours resté depuis, une mélancolie triste mais douce, qui n'était distrai-- te que EM l'amour de ses deux filles, a qui chaque jnstant de sa vie était consacré. Mais le jour dont il s'a-- git elle était d'une gaité et d'une confiance qui compensaient bien des aunées de doulenr et de regret. Elle voyait en efet s'ouvrir devant elle une dre de bonheur et de gloire, si Pon .peut appeler de ce nom cet orgueil qui ravit le cceur d'une m&-- re; a l'idee que les vceux de ses en-- fans s'accomplissent, et que la fa-- mille va s'acroitre de deux 'gendres qu'elle se plait & reconnattre comme | les hommes les plus honorables et les plus accomplis que ges flllesxun-- ' sent déair?r avoir pour époux. . Aus--| D'unautre ooté madence Blondeau UL Ottawa, (HC.) Joudi matin, 1 Mai 1062 lais pensait blen qn'il étajt pordn, si Mais tout & coup des événements survinrent qui firent suspendre le ma-- riage. Le pays fut eavahi par les Ambéricains qui aprés avoir lamé leur ind'pulmee, avaient m des ;u'méu. pour aun.losfir l:' Oanada et "Angleterre. ainfroiy . j w'il était prudent de nurl- f::: g-gn do ses fils juagn'a co que la gner-- re fut finizon au moing que le.dan-- ger se fut éloigné de see foyers, an for-- tune pouvant étre fort compromise durant ces temps de tron bles. . I1 con-- tinumit tonjours & faire la.traite des pelleteries, ot les communications étaient bo-mug&- par les . troupes ambéricaines. -- D'aillenrs, A.cotte 6p6-- a-q, an --débnt des hostilités entre lor Banadions ms m i nipeiun e --han $ T iintit dortn frite owd ty L l Les denx fils de M. Mainfroy étaient rnrvenns & Age d'homme et comme leur pdre jouissait d'une asser | belle fortune, madame Blondean se | trouvait flattée et honorée de les voir |¢mer leurs attentions uniquement , irginie et Lonise ; de telle sorte que jamais elle n'avait mémefinm' quel-- rfe devait chercher pour elles d'autres j alliances. -- Les denx jounes filles, con-- fiantes et tendres jouissaient de leurs amours, avec ce E)lheur trlnquillc{ et cette candeur qui sont le partage des eceurs qui aiment pour Ja premi-- dre fo:uet sont surs d'étre aimnées. Déja le jour de lonr mariage était flxéé'.. TJ;' les_appréts .des noces étaient faits,.et Victor et . Virginie, Léon et Lonise, devaient paraitre en-- semble & I'Eglise pour y voir bénir leur union. n en ons --| amans, quenx--mon.os avaient des dis-- --| positions diverses qui s'harmoniaient : | parfaitement avoc la tournure d'esprit | de celle que chacun d'enx préférait. | Victor et Virginie avaient plus de | doneeur, un tempérament plus calme | ot des gouts plus simples. Une exis-- . | tence sédentaire, les charmes du foyer | domestique, et une ambition reni)':sr mée dans les limites de la vie com-- | mune des citoyons aisés et tranquilles de Montréal, était Tobjet des plus brillants réves de Victor ; et V.irginie | n s'6tait jamais trouvée en contra-- diction avec lui ni dans ses goits ac-- tuels, ni dans ses projets d'avenir, ils, étaient bien faits I'un pour Pautre. Mais Louise qui paraissait & tous res-- sembler & sa scour comme les fenilles d'érable se ressemblent entrelles, avait Imissé déviner & Léon des pen-- sées romanesque, une imagination qui simait d se bercer de réves bril-- lants et audacieux. T.éon qui avait un tempéramment de fen et(fes golta les plus aventureux, admirait cette tournure d'esprit, ct s'autorisait de Nencouragement et de la douce ap-- Eobatiun qu'il trouvait auprés Ae wise pour se livrer aux projets les plus ambitieux et se lancer dans tou-- tes les entreprises que l'état du pays ot les habitudes des Canadiens & cette époque justifiaient. Du reate Louise avait acquis sur sa_ sceur ainge un as-- cendant que devait naturellement lfi donner une plus grande force de ca-- ractére et un esprit plus vif et plus entreprenant ; si bien qu'elle la do-- minait compléetement et lui imposait ses volontés, non pas malgrélw:lle, commne & son insu et sans qu'elle s'en doutAt, tant était grande leur amitié réciproque. . Victor était é%nlement sous Pinfluence de Léon qui dominait son ainé avec d'autant ]fiua de puis-- | sance que monsieur Mainfroy appron-- vait le goit de son cadet pour les aventures et aurait voulu voir ses |, deux fils se lancer dans les arinées on | dans la traite des pelleteries qui Ini |, paraissaient les deux seules carridres | on on pdt nequérir la fortune et la |, gloire, et vivre avec cette gaieté de |, cconr qui est le partage des caracté-- | 4 res audacieux et insouciants comme ' le sien. : + danse, Auso! {taient--olles recherchées tmmuml:m,uluplu beaux ca valiers et les--meillears partis du pays ne cessaient g.l. courtiser leur beauté et leurs aimal wmuu. n dant les deux scours @vaient dl(::m caractére des difféérences remarqua-- bles, qui pourtant n'étnient pas assex tranchées pour 6tré appercues par ceux qui ne les conn@lssaient pas ane~ si bien que par les w i:l les u'ugat depais 1 .@D. effet 'amour que Pon représente aveo un bandeau sur les yeux eat plus clairroyant que les folies qu'il inspire souvent, no ?e laissent suppoaeru.ugm passions subites et véhémentes ren-- dent leurs victimes avengles, et P'a-- mour, a premigre vue, qui n'est que Déblouissement de l'instinct et du sentiment, par le refflet trop séduisant de Pobjet admiré, empéche de voir souvent les grands traite du qrractére et Fh" souvent encure ces nuances délicates que étude du cour peut seule faire reconnaitre. . Un attache-- ment de longues années comime celui de Victor pour Virginie et ,de Léon pour Louise neles avait jamais éblonis, et quoique vif et toujours constant, i1 n'avait pamais atteint les pw{»nion'u d'une passion violente; et le léger contraste qu'offraient les caractéres des deux scours avait 6té d'autant migux comnnu et. apprécié par leurs rer &' cette 6p6q.e en Canada, et leurs grices naturelies s'embellis-- saient de tous les charmes gu'y ajou-- t:nt le tnl"' .h musique ot do . la magmifique. Leur éducation étail ""':?:P"" qu'on pouvait--le dési Iv. hewipmeamntpinmansnepremmepecmscmmmneea en _ mtion était/imalgré sa conviction intime les Cana Desustre--epenrantuble. vait--le dési-- | diens faisnient cause comme aves les Atpamament (h'naes."fl «Bostonais. 1\ avait ausei une haine 1A NPRAMPP TY rarres, Iyrataiie Rorictor is is thig, eolocraind Ces derniers vers exprimaient bien les sentiments d6 Louise qne Léon fat heurenx on malhetrenx d 1@ guer-- re, pourvu qu'il acquit de la fi:in, elle Netit nimé toujours ; et vfrgim qui l.'imlnit de sa cadette, commen:-- 1%: im & croiré.que q-'q-:rvu- tation hflltflnmndmflrh i¢-- tor, tlai & la considération de es mai-- son, lorque :z: nvoir déposé ses m ':H hbli':t.'tnnq t?l:: :z' w lo"llb de Montréal, \ se distrait des peines de labsence & la penséé de Ta gloire de celui qu'elle adore, et répéte aver ses compagnes d'amour : + To ns anea eP en y et Iorpque le soir cette gnl:v.é toute ca-- nadienne qui accompagnait nos sol-- dats & ln guerre et (Lns les courses lointai venait s'asseoir an foyer ct oonnflme I'absence les méres et les anantes des guerriers, cest nlors que lee jennes fie'a chantaient avec ar-- deur ces refrains de nog vicilles chan-- sons, ofl des mots naifs servent de voile & des sentiments tout militaires et pleins Phounenr, oi In jeune fille y Een qu'ils étaient en guerre. Cest dans cctte petite Eglise de Bonsecours quelles allaient assister a chaque office et que le matin, et le soir, & toute | heure, Torsque le canon de la vicille citadelle (1) frisait gronder un chant de victoire, olles demandaient instam-- ment et versant des larmes d'amour et d'inquétnde, ou d'amour et dejoie, d'épargner, de sauver Victor et fléun ] du danger, ou remercier la Vierge de Bonsecours du gain d'une Immilfi:', et de la vie conservée A leurs amans. Madame Blonderu et madaine Main-- fmr se joignaient & elles pour prier ; piv: Web c plorntblathabilhnndt 1 Mais que';'i'urduntes prigres, que de veeux Kom- leurs fiancés, les deux jeunes filles élevaient an ciel pendant uommc n n 1 militaire ne lui convenait 'pom, et qu'au millieu de tant de braves, il fal-- lait que Léon fut le plus brave pour mériter de conserver son amour. Et Léon antant 'Yn- bravoure naturello ot par point d honnenur que pour plaire a sa maftresse s'exposait & tous les dangers, se jetait au plus fort de la melfi, et loreque qnel?;uesjonmapréu une simph- fleur Ini arrivait envoyé par Lonise, il trouvait dans ce témoi-- gnage d'amour et d'approbation, la récompence Ia plus préciense~et Ta plus flg::dont irpm #honorer ; Vic-- tor partagenit jusqu'a un certain point les sentitnents de son frere, et com-- me il était Painé il tenait & donner i. Léon Pexemple du courage et de ' Phonneur militaires. leur fiencées, parce que toujouts ils étaient les premiers & l'action, et que leurs noms étaient cités parini coux des plus braves. Virginie eit pout-- btre préféré que les conibats fussert moins nombreux, que Victor s'exposit un peu moins, mais Lotise ne cessait de stimuler in 'vaillance de Léon. Son imagination s'exaltait A l'idéo des combats et de gloire, des dangers et des hauts faite auxquielsson flancé pro-- nait part, et elle en était venue a dire qu:nn mari sana quelqne roputation Domanss Su®. L avaiont rejoint l cofl): de Canadiens, w oint le 8, eommu:';! ar M,' Do 'Béanjen, sut la Rividre (g"mnbly, avaient été for-- cés de donner trdve A leurs amours, et denrichir leur cceur de deux senti-- mens, que les femmes aiment tonjours a trouver chez Jeurs aimans, --Pamour de la patrie, et Pamour de l gloive, ul nuissent sots Tes armes ot en faco 39 Penmerai,© comme Vamour-- do la femme nait & 'l1 vue de celle qui P'inapire, Les demoiselles Blondegu s'étaient émues al'idée de so sél\:&r de leur flancés; les dangers qu'ils allaient af-- fronter froissaient ?eur tendrasse ; mais elles .étaient bien Glevées ct ayaient le coour grand. . Chaque suc-- l' cbs des milices canadiennes, chaque, ru ue Pennomi. faisait en déroute" les xgooufl opensaiout de. Dabsence: do faisant concurence & son sommerce, t souvent la guerre aux partis.qu'il u-mnuln:nk. De sorte qu'il ne ;;z tait pas fait prier pour obliger see A S'engager uuumzo:uhnlm, ri lui méme marcha avec eux. quand il s'a-- git d'aller combattre loy 1méricgiuu, qui avaient débargué an pied di gou-- ramt ¢t inarchrieut sur -- Montéal. Cette ville hiulg:'nm défense fut ise bientot a uis abandotinée ppz.l'cnnqnqi. p'Victl:;r ot nL!uq'_'q-d' invétérée contre les 'Américains, car dans ses courses parmi=les t.:i'wt. sanvages il les wvait toujours trouvés, (La fin an prochain No.) Qu/ils gagnent on gu'ils perdent, "I'Im' mon édaut, vole, a'ile gagnent ou qu'fls perdent, 3. Te€ Lnfont toujoors ; * Ts les auront toujours Tous dour, Tis l6# suront toujours. Vole, mon cmar, role, 8'1l gagnent bataille, Ts auront not' smours ; Ts auront nos. amours Tous doux, Is auront nos amours, B1 gagnomt bataille, _ Tous dous, _/ _ Et combattent pour nous Oneleied .vmub YVole, mon easur, vole, No# amants sont en guorre, Et evmbattent pour sous ; Et gombatteat pour nous No# amans sont en guerre, Meliiaoiaiat C * Le-- Napolbon, le Chambly,-- une :grande godletie sharges do bléiPinde, 1A ablan, ie Vioria, io 8t.. Pierms,, Io Camadea, t Topiy, le md-qlmflnq ww 'm-no-.-blun.l.-.g,m' wlore pris--dans in glace do St, Lanreot.. On --__-- *' Lanremt. ;. > Ramedi matini a prés tihe noit terrible avait lion lo comtmencement de in débhelodu 81. Lagrent qui, Pordianise, s New que F on 8 jours aprés celle do Richelled, at dont hone avon« donné les détails vendredi devitar. / P. 8.--La nnit est trés noire ; la débicle continue ses ravages, La pluie tombe par torrenis e une brome épaisse empéche de voir. . On entend le bruit mourd et le fracas de la glace qui passe arec une sapidité ex-- traordinaire et entraine toot sur son passage. Lo Cultwateur et le 8t. Prerre sont coulés. ' Le Victor:a a 616 emporté aveo les autres dans le St. Lanrent. Un grand nombre de petits bitiments sont !ittéralement broybe. Pour comble de matheur on rapporte que (loux hommes et un enfant se --sont noy 6. 'On entend les cris des hommes & bord des bitiments ontrilrés dan« le St. Laurent. 'La muit a un mepect sinistre. Qoe Dieu ait pitié de nous 1 Debacles du Richelien et du 8t | _ Maigré ces ravages nous avons du moins | l consolation de dire qu'aucune vie n'a 6té ' perdde bien qu'il y ait ea comme toujours | dans des cas parvils, beaucoup d'impruden-- | ces commises. . Seulement, un nomme Le may a 616 blessé par une chaine en se cas-- »ant, mais on espére que la victime de cet accident n'est pus on danget de perdre la Nous donnons ces détails a la hite ot an moment ou nous metions sous presse on mest pas sans inquigtudes sur ce qui doit arriver. 11 est impossible de calculer les doinma-- ges causés jusqu'd présent. Jumais pareille débicle n'a eu lieu ici et on la prévoyait pas; il est impossible de dire si les suites n'en seront pas encore plos désastreases. On peut évaluer les dommages & quelques centaings de mille piustrex et Dieu seul sait ce que la nuit uous réserve ? Une foule nombreuse courrait les quaie et les cris so mélaient au craquement . des amares et des batiments broyés. Le va-- peur Uniié a aussi sombré. @rwiges dispararent complétement. Le Napoléon fut coul6; le Montréal, L A-- ralian,le Yamaska et plusieurs uutres bh-- timents furent précipites dans le S. Lan-- rent & travers la glace. Entre 4 et 5 heures Ia glace réfoula d'a-- vautige : les amatres qui retenaient eucore les bitiments se onsserent et tous furent pousses vera le St. Laurent. L& plusieurs nombrerent ; le Castor, to Dawn, et un des drudges disparurent complétement. _ Tous les batenux--A--vapeur de le cie. Ri-- cheliep qui m'étaient pas sur les chartiers sout plus ou moins endoinmazés, d'autres bAtiments ont sombré et_ sont disparus sous la glace. Pas un n'a 6chappé complérement au désastre. Quelques in« sont hors Cusage; un plus giand nombre sont littéralement broyés. -- L@il ne distingue partont que dex tumes amoncelldes les unes sur les mutros, ét an loin la glace amassée par inonceaux. |du liew on les bdtiments étaient anciés d venir jusqu'auy quaies do la compagnie du 'Riuhe ieu. Ou_vit alors un affreux pele méle de bdtimenix" i voiles, bateaux--d--va-- peurs, berges. chulands, tou« #'avancant, slentrechoquant ot se brisant les uns sur les autres avee un bruit terrible. Cétait un speetacle désclant do voir tous ces maunigur» liques biteanx--a--vapeur tout frais peinturds, en grande partie meub'6« et préts pour la navigation, enlevés ainsi_le long du rivage ol ils étaient fortement amarrés, et rejeten avee force les uns contre les autres par In wlace ui wamoncellan par dessue en les broyant. Vers midi affreuse. uouvelle se réalisa. On appergut de loin . les énormes monceaux de wlace qui couyraient la rivire, qui-- a'a-- vangaieot aveo rapidite. Quelques minutes wpros, ces mqnceaux alteignaient ler pre-- miere batiments qui ¢iaient enorés dans la riviere et les poussaivnt en avant aveo fracas les uns aur lea autres, les outrainant tous ot les mnssant ainsi & la suite les uns des antres, tout le long de la distance qu'il y a du Neu on los b@timania Atniant anucks a Nous awone &--rendre eomple d'un sigaas» tre épouvantable. -- ba débaole du Richglien qui dordinaire me se fait..presque .jamais sentir a ou liew. hien matin..aveo ua fracas terrible. > La orue extreardinaire et sondaine ds baux du Richelign enoore grossies sans doute par eelies du lao Champlain, ont sou~ «leve !a xluce du Richeliee avaent qu'alle fut ~wiire, ot. out.amané la débacle. que nous, (awone pa coutemples hist, daus, toute se grandiose, horreur, et dont nous .avons & ra-- Leonter les dépiorables conséquences. . Jeudi soir le Richeliou était Jibre. de slace vis--i--" ~ris in ville, Veadpedi. matin, lo courant était tris fort ot faimmit pressager le commen-- cement de in débsole. Vers neuf heures, un énorme moreeau de gluce entraing par un fort courant, poussait devant Ini plusieura batiments & voiles et bateaux--i--vapour ot lee rendait minsi jusgu'd Peotrée du St. lan-- reut. Ces bdtimwnts furent raasaés lA ot walgr6 tous les efforts d'un nombre consi-- dérable d'bommes, il fut imbossible den: dégagner un seul. Qui se hita aussi de pré-- ' pmrer nu des vapeurs pour remarguer les ' autres. Un oultivateur demeurant & prés: We doux lieues de Sorel arriva alora d course de'cheval et nous apprit que ln débiole avait fait de terribles rarages tout le long de la viviére Chambly, que Pécluse de St. Ours étail aubmergee et brisge ; que la glace avait enlevé le moulin de Mme, de St. Oure ain-- sique des quaies, hangars, &e., i1 ajouta que Im débMcle se faisait mlors & environ deux milles de Surel et y causait de grands ra-- vages, que l glace entrenait tout son sop passage ct que les enux blaient extrémement hautes. . Cette nonvelie poita la consterna-- tion dans 'Ame de tous, LA DERACLE DU RIOHELIEU Nous avone &«#endre comota dtun désss. 168 d 4 ) B oo n t m m demi de 11 antionee quo ow Toh iatt arotimann ies o ation aj.. u.I:a: 1"'.'1'...,'\:;"«&9?2 £500,000 Ponf sofninper 1e Uniesborndiss --Un corren wot do la Gazetie de Mon-- trisl hok t3 Conie m ie ein se no. + | maine derniere. quaire petits gargons de cing * | & dix ans, wétant rendus sur le bord de i | mer & Dorchester(Massachusetts,) sauterent | étourdirment sur 'on bune do glace Bottante. | | Comme la marbe dexcondait en ce moment, ' | elle: entruina les enfants & unccentaine de ' | verges du rivage, en pleine eau, avant que personne se fut upergu du péril qu'ils cou-- |raient. Loraque Palarme fut donnd, plu-- _| sivur« personnes aceouturent sur le rivaite ; _| mais il ctait malhenrousement impossible de porter secours aux panvres enfanis »ans une | barque, et il n'y avait point de barque dans | les environs. On commencait & deswapérer de pouvoir ler auver. _ Le morcen de glace sur lequel ils se frouvaient, n'yaot pas plus de cing & six pieds carres, était violemment agité par les fots et paraissait & chague ins-- tant aur le point de chavirer. . Sur ces entre-- faites, M. Joseph Hilliard, pére de I'nn des plusjeunes garcons, arriva aussi sur le ri-- vage ; c'était juste an moment oi deux des plus petits, gliseant de la position qu'ils o0-- cupaient sur la glace, disparaissaient dane les flots, . Avec une admireble présence d'esprit et an courage hérvique, il dta son habit, #6~ langa & Pean et, poossant devint lui In porte d'une étable qu'il avait trouvée sur son che-- min ; il nagem jusqne vers le morceau de glace sur lequel so tennient encore deux des enfanin. Lorequ'il fut & poriée de se faire entendre, i! leur cria de tendre le petit biton © qu'ils araient avec enx & leuis camaradés qui luttaient & leurs pieds contre les flots. Cette recommandation fut suivie, ot us es enfants, on enisiseant le bdton, put re.nohter sor la glace. Le b&ton fut tenda & celui qui reatait dans Neau, Ses camarade« puréut H'attifer & eux; mais an moment od il Tét« tait le pied sur in glace, i1 retoriba 'dans in mer,. .Cétait Penfant de M Hilliard. " Cétio terrible sedne no le découragea pas, 8t aprés des efforts surhomains, i1 parvicit & saintr don enfant qui se noyait, e put le mainténir Ia téte hors da M'ean pendant environ thie 'des mi--heure. . Une bargue arriva alors 6t tathe= na les enfants ot leur sauveur sur To H¥ige. La plupart des bdtiments ainsi sauvée se-- ront réparés sans relard; 1'@uropa et lo Co-- Iumbia scront préts ces jours--oi pour les na-- vigation entre Québec et Montréal et dautres ne tarderont par & PAtre pour Tes autres' li~ ynes. Un nombre considérsble d'hommes sont d Poouvire pour cela. Les pertes sont wgraniles satis doutes mais les snites du dé« sustro ¥6"@ont pas 'in6parables. . Aveo 14-- nrogie bion connue de in compasznie do Ri-- ohelieu et les moyens dont ulle dispose, nul doote que le malheur queile vient de subit sera bien vite réparé et que 1e public. nen souffrira pas 1i 1y a que 'Auropa'qui a pu échapper intact & ce désastre; a part PEiowe, le Terre» bonne, le Rose, le Redpath 1e Sorel, Mont: éul ot le 8t. Laurent qui@taient sur les chan-- tiers, et & la vieille cugue du Québac qui n'a pas bronchd, Tous les bateaax--d--vapour que on a sau-- vée sont grandement endominagés et ou-- tPautres lw Montréal. On a réussi a étan-- cher et & vauver'le Napoléun et ie St. Pierre quon avait rapporté comme perdu. Lo Costor et le Cultivateur sont entidre» ment perdus ; on en voit lea rnines & quel-- que distance du quaie des caseroes. Le Drudge No. 2, est aussi pordu, le Dawn, et 1' Unité sont compiétement disparns sous Peaa ; on n'en voit par méme le plus leger yestige. . Trois betges appurtenunt & ln oie, Richelieu sont aussi perdus; un drudge & MM. Bincennes & MeNunghton ;:4 ou 5 berges appartanant & ces deruierk; . environ c1equante wutres bateaux, chalands, borges etc., sont totalement pordus. . Ori.en woit.les ruines tout mutour de 1*Arabian et ga etle le long du Chenal du Mome; matin 00 fut.plus' heureus . ot on parvint & sauver le St. Pierre 6t un dos drudges. . Au moment oi nous écrivons .1' Arabian. est en~ wore pris dane les glaces, au chenal du mol« ve. L& gince est rendue & Lanciaie ; on espére avoir assez de temps pour debarassot U'Aratrian de son entonrage . de . glace ot le ssuver avant la fin de la debicle ;. de grands efforus-- sont faits pour celu. 1| ost tids en= dommage. us poul juger" da Pacxy6té "du tous en--¥oyant=< e omieneareine 1 Gouve. que 3 de aprés midi, in glace s'6lcigna insensi-- . biement ; le Chambly. + .lnum:chu le u-u.fi ?lm't ot le ramena umuw profita auge! " de cet instant Uo'tepit o8 qui se trouvait un peu plus bas que--les--on=~~.. :::up et :.tnlm :'::-:plq mA%TT[ neraguge n mm he e Cotte jonrnée s6 pasda sc 46 m-ua.m. !o Lincoin ot h'm B togjours auw}qmet profiiérent .d'un Gclalroi ' _' pour sauver le Fistorie st lo. Topsy qu'ils . entréreut daus le Richelicu vers 10 heures, ® en oi on e M Doh onl Une scéne émoupaite.-- Simedi de la so-- (Extra de ln Gazette de Sorel.) Ojull vat NOUY ELLES, PERTES. 10. edtardiih toute . tentative. C# 4t Bsittude Pap W hans L3