Le Courrier d'Ottawa, 26 Aug 1864, p. 1

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Courrier d'Ottawa. Lejour tombe, ct & mesure que la nuit s'avance, s'augmente la rigueur du froid. Plus do verdure aux arbres, plus de fleurs dans la prairie, plus de chants dans lo bocage ; c'est le regne de Phiver. Lhiver ragne, et avec lui le froid et 1a gelée. Un manteau de neige cou-- vre au loin la terre, une neige péné-- tramte, qui 6blouit la vue et qui glace lecorps. Malheura celui qui n'a pas d'abri par un temps pareil ! Le jour tombe, la nuit s'avance, et cependant un homme marche dans la campagne d'un pas lent et assuré. Cest Parchevéque de Cambrai, Fé-- nélon. _ Tout le jour les soins de son dioedse Pont retena, et les heures du soir ui ont seules apporté quelque goir !ui ont seu'es appome qucqnt libertc. T1 est sorti de la ville ; il marche sans but, songeant d on éléve bien-- aimé, le petit--fils du Roi, & son livre de Téléemaque, songeant aussi aux chers enfants de son diocése, songeant surtout a Dieu ; ct dans les rigueurs de hiver, adorant encore une de ses volontés. Et il avance en répétant ces paroles de David : " Seigneur, les feus et la grele, te neige la glace et te souflle ds tempétes obéissent a votre voix." Mais des plaintes s'él&vent soudai-- nement non loin de luiet appellent son attention ; i1 se dirige vers le liou d'ou lui semblent venir des paroles mélées de gémissements. Sur une pierre, au bord du chemin désert, un jeune homme est assis. Son costume est celui d'un paysan ; ses traits indiquent la douleur; ses mem-- bres sont vigoureux,mais son attitude marque !a fatigne et Paccablement. Fénélon Paborde: --® Vous semblez bien abattu, mon ami. Quavez--vous done ? quelle est la cause de votre douleur ? " Le jeane homme répond en plen --"* Quest--ce done que cette Blan chette 2 serait--ce votre sceur ? --Ma sceur ! oh ! non, grice a Dieu! Blanchette est notre vache. Oh! monsicur, ne parlez pas ainsi de notre pauvre Blanchette ! © Si vons saviez ce quelle est pour nous ? Nous sommes pauvres, et elle est uotre fortune, Son lait nous a tous nourris. Eile est une personne de plus dans notre famille, et nous lai-- mons tant notre panvre Blanchette ! rant --* Mélas! monsieur l'abbé, f'ai bien sujet de me désoler, Blanchette, notre chére Blanchette est perduec !" --Une vache ! il ne faut pas ainsi vous chagriner pour si peu, © Sil avait falla la vendre pour vivre, nous n'aurions pu nous y r¢-- soudre. Et puis elle nous était si fort attachée ! Elle noue connaissait tous, ct quand elle voyait venir mes freres, ses grands yeux devenaient si doux, et elle léchait ses mains quand nous lui portions sa nourriture. « Aujourd'hui elle est sortic de 1é table, quand nous étions tous absents. Pont--étre quelqu'an Paura--t--il volée, car clle ne serait pas partic d'elle-- méme. -- Tout le jour je 'ai cherchée, sans pouvoir laretrouver. Ma pauvre Blanchette. --*" Cest bien, mon ami; mais prenez conrage, espérez. Pent--itre n'est elle qu'égarée, peut étre pourra-- t--on vous en procurer une autre. © Elle était si jolie avee son poil blane et lustré, marqué de tachts noires, sos cornes si egnles et le ruban que nous avions mis & son cou." --Merci, monsieur Tabbé. . Ma mére, mes fréres et moi, jamais nouns ne pourrons en avoir une autre comme elle, ni 'aimer autant. Une autre ce ne sorait plus notre Blan-- L'EMPLOL D'UNE SOIREE. JOURNAL PUBLIE DANS LES INTERETS FRANCO--C Quatrieme Aanee FEUILLETON Ke Couttitt --Parce que, si fen ai Poceasion, flirai voir bientot votre mére, Com-- ment Pappelez--vous --Oih demeures--vous, on enfant ? --LA bas, an prochain viilage, dans une des prewmi¢res maisons. . Mais pourquoi cette question --Aurélie Delplanques, nous n'a vons plus de pére, et cest moi qui travaille pour la famille. Mais notre Blanchette est perdue,.qu'allons--nous faire maintonant ?" L'ombre | s'opaissit ; Parchevéeque a'éloigne et reprend la route de Caim-- brai. _ I! songo, en revenant, aux mi-- séres du pauvre, a cotte affection ton-- chante pour unc créature sans raison, au chagrin de cette famille. La nuit est venue. Dans le lointain, on apergoit briller des lumicres, les lumiéres de ia vilic. Tont--acoup, pros de la route et dans le fossé qui !a borde,Fénélon en-- tend quelque bruit, il s'approche, il voit un objet quise détache en ombre sur la blancheur do la neige ; il ap-- proche encore ct distingue une vache, tombé dans le fossé et qui nter pent ressortiv. A sa couleur, au ruban qui lui en-- tourele cou, il reconnait Blanchette, celle que pleurnit le jeune homue, La nuit est venuc,le vent souflle ct du cic} tombent silencicusement dC-- pais flocons de neige, se joignant a la neige qui déja. convre le sol. . TI fait froid et mauynis dehors. Oh! an'il fait bon alors dans Pin-- térieur des maisons,qu'égaic une vive lumiére prés du foyer pétillant quand la neige bat en dchors les carreansx, contre lesquels le roitelet vient tris-- tement frapper du bec,pour demander un abri' Mais Fénélon ne songe point au froid qui le gagne, ni & ombre qui le couvre. Une seule pensée est la sien-- ne ; rendre Blanchette A ses maftros, voila ce qu'il veut, voila ec qu'il fera. I! saisit le ruban qui entoure le cou de Panimal ; de son b&ton il frappe doucement -- Blanchette, en méme temps qu'il la tire avec 'antre main, et il fhit i bien, Pexcitant de la voix et du geste, Paidant de ces efforts; qu'elle se redresse, et, aprés quelques essacs, inntiles, la voild enfin hors du foss, la voila sur la ronte. Revenant alors sur ses pas,Fénclon reprend avec elle le chemin du villa-- ge ; Panimal ; le: suit docilement et seinble comprendre ce qu'il vent fai-- Des gémissements qui_ sortent de DPune de ces maisons lui indiquent le but qu'il veut atteindre. -- It arrive,il frappe,et le jeune homme qu'il a déja vn s'élance sur le seuil. --** Ah ! cest vous,monsicur l'abbél Déja!..... ah ! mon Dicu! Blan-- chette est avec vous! Blancnette ! Blanchette ! re. La pierre ol 'était assis le jeune hoinme est vide maintenant. Tvé que poursuit sa marche ; il va dans la neige, il va dans la nvit. Quelques pas encore, et il atteint les premiéres maisons da village. A ce eri, tous se précipitent hors de la maigon ; on entoure Pevéeque ; les enfants s'empressent autour de Blanchette ; ils Ia caressent, ils 'em-- brassent, ct Panimal par ses regards, semble prendre sa part de leur joic. --® Ali ! _ monsieur l'abbé, cest vous qui nous la rendez ! Comment Pavez--vous trouvée ? Comment Ia ramenez--yous 7 Les voisins accourent au bruit des voix et des exclamations de joic. Quelques--uns dentre enx, qui lont vu i Cambrai, reconnaissent lenr ar-- chéveque dans ce prétre incounu qui est au milieu d'enx ; et cléat alors un concert de bénédictions qui arrachent des larmes & Fénélon. Celgi--ci veut lenr parler, mais 1'6-- motion qui les remplit tons l'a gagné Ini--mdme! et c'est en les bénissant et on priant Dieu ponr enx tons qu'il répond d'abord & leurs remerciements. Lheure marche toujours ; s'arra-- chant du milieu d'eux, Fénéion veut regagner Cambrai. --** Mais vous n'y songez pas ! Par ce temps, par cetto neigo affreuse..... --Oui, mes enfants, mais i! le faut ; on s'étonnerait de mon absence,peut-- Gtre est--on déjd inquict de ne pas me voir & Cambrai. " Alors tous veulent escorter l'évéque. Des torches sont allumées ; des bran-- ches enduites de résine, des lanter-- ues éclairent Tobecurité de la nuit, et tout le village s'achemine vers la ville sur les pas dn saint pastenr. Vienne ensnite le jour; vieune le soleil ; revienne le printemps, ils ramcneront de brillants spectacles ; mais rien ne vaudra le cortége triom-- phal qu'aura vu cette nuit , le: cor-- tége de la reconnaissance faisant féte 4 ln charité. stt LES: DEVELOPPMEMENTS DE 1. OU-- TAOUAIS DEPUIS DIX ANs. Arrétons--nous, un instant, pour considérer jes progrés prieipau qu'd fait cefte impor-- tante paitie de POutaonais, . qui stetend dee puis sa limite ouest jusqu'a la seigneurie de la Petite--Nation inclusivement, laquelle ne formait qu'un seul comté, avant 1854, tandis quanjourd"hui cette étendue de terrain es divisec en deux vastes comtés, comme nous venons de le vour. . 11 y a dix ans, Gest A--dire en 1851,le chiffry de la population de c« territoire etait de 22,-- 903 habitants dont 6,984 étaient canadiens. francais, établis dans vingt--quatre paroises ou missious. Le recensement de 1861 cons® tate qu'il y a maintenant 41,014 Ames dont 16,518 habitants sont dorigine capadienne-- frangaise, composant au inoins soixante cen -- tres ou noyauy différents de population, (est done une augmention de 36 paroisses ou missions nouvelies qui ont surgi. depuis dix ans, et un surplus de_ populatton de 18,-- 111 Ames,dont 9,534 personnes sont dorigine canadienne='rangaise et 8,577. appartien-- ment aux autres origines ; don il appert que cest la tace . canadionne--francaise qus #est la plus développée puisqu?elle . compte pgur un chiifre anssi élove dans la population totale de Pendrit. En 1851, on comptait dans cette. purtic da diocése d'Ottawwa 8 églisca ou chapelles ca-- tholiques et six prétres. résidents» . Aujour-- d'iu1, le chiffre dos églises ou chapelle <@-- lévent 27,et lenombre des protres résidents A vinat ! Ontre Porganisation . du culte: religieux propre aux populations que nous venions de voir, il y a aussi les 5 missions suuvages du Fort--William, de la Riviére Matacuanne, (prés du lac Nipissing), des lacs Témiska-- ming, Albany, ainsi que les 4 missions . du Saint--Maurice, qne le vénéré Prélat du di-- océse d'Outaouais a pris sous sa bienveillante et pieuse sollicitude. Quoique le recensement de 1861 porte a 188 te nombre des sauvages do 'Outaouais des renseignements positifa que je recois m'auto: risent a dire que la population sauvage des contrées sus=mentionnéos, . visitée par . les missionnaires catholiques, peot~étre évaluge a environ 10,000 Ames. L'imstruction des enfants n'est pas ce qu'elle devrait.étre ; mais plusieurs raisons expliquent cette regrettable lacune. que la nature de mon siet ne me permet pas de dé-- velopper ici. Je me contenterai de dire seulement qu'il y a 35. écoles élémentaires, 2 rcadémies et 3 écoles modéles ouvertes pour Hinstruction des enfants catholiques, qui sont fréquentés par 2,056 éléves, ot 39 écoles protestantes instruisant 1,602 enfants, formant un total de 79 institutions . frequen-- tees par 3,748 enfants. A Pheure qu'il est les catholiques: sont au nombre de 27,148, ot les protestants au chif. fre de 13,866 Amos ; cette demniére croyance teligiense ne forment done qu'environ lo tiers de la population totale, L'étendue des terraing mis en état de culture «dan« POutaouais_aélévait a 70,701 ' acres, en 1851, dont 41.931 acres avaient été ensemencés et avaient produit 322,092 mi nots de graigs et 218,319 minots de patates et rmvelslrmnnt en tout 540,411 minots ot 18,394 tounemux de_ foin. . Apjourd'hni, on compte 123,677 acres de terre en état de cul ture dont 86,977 rcrea ont ét6 ensemencés qui ont produit 999,782 minots de . grainx et 706,982 minots de patates et navet«, en 1860, formant un total de 1,706.764 minots e1 29, 572 tonneaux du foin. Le blé seul figure pour 135,308 minots en plus. D'aprés le recensemment de 1861, la va-- leur de la propriété fonciere des comtés de Pontiac ot Ottawa s'eldve A $4,180,774 ; les nstruments aratoires sont estimés & $189,-- 086 ; et le bétail, $1,013,779 formant une va-- jour de richessos permanentes de $5,383,-- APERGCU SOMMAIRE Oitawa (comte) (Suite et fin,) Gicerpre Carmers Ottawa (H.--C.) '481'Assomblée Léglslative, en 1860, qu<il 'L'"hll et endroit depuis pins ds quin-- #ans ef qué la connaissance qu'il a nequise la vallée ce POutaoumis en génétal pon-- m; toutde femps qu'il a 616 Tagent des tighes maarchands is Gilmout et Cie, permdttent dnmt'lu aux questions E'fifl le Comité, aveo connaissance do inc. -- J# --m*emprosse de ruppoler ici co témoignage sommairament, afin de mieux. fixer Pattention publique sue la valeur ou -- las qualité des terres de. P'Outaouais, To Les parties rapprochées des cantons qui avoisinent immédiatement la rive nord de la rivicre des Outaouais,dit ce monsieur, sout tocheuses et moatagneuses ; mais toutes les vallées sout extrimement fertiles t fournis sent un sol composé «e morne et d'argile. La téte de ces cantos offre un niveau gé-- néral et onduleox ; le sol y est mélé et il est de--la meilleure qualité. 2o La qualité préedominante des boie de construction sont Perablo, le hétre,le bouleau et le pin blanc; on trouve aussi dans les vallées un assez grand nombre de chénes. On rencontre généralement dans cos vallées de grandes pruches et dn boiv blanc inélés aux espéces deja nowmees et qni. indiquent invariablement un sol riche, fécond et . pro-- pro & tonte espéce de culture convenable an climat. 30 On peut dire en génoral que le bl& Wautomne et de printemps, Porge, les pois, le seigle et le blé--dinde sont eupéricurs, Jai vu du blé Pautomne égal & celui qui nous vient de Powest de Toronto. Leblé de prin-- temps de Hall et Wakefield w'a . pas de su-- péricur quand ia semence est do. bonne qua-- lit. 40 Le sol et lo climat sont favorables a la production des grains ci--dessus éuumérés ; loin de considérer l« durée de I'hiver comme nuisible, je ls regarde comme un avantage, car Pépaisseur de ia neige y protége. le blé d'automme et seit & enrichir le sol. 50 Les pommiers et les groseilliwrs y vien-- went bien ; mais on n'a prété qu'une biem faible attention & cette branche Phorticultu= te ; je crois méme pouvoir dire que tout espé ces de pommes produites dans 'lsle de Mon-- tréal, pourraient Pétre: ici avec. autant de thance et de succes. 6o Tout les lacs, . et ils sont invombrables de. la rive nord de POutaouais foisonnent de truite, brockct, et de. poisson blanc : dans quelques--uns des plus grands, on trouve 16-- turgeon. Pour termines, ce monsienr. ajoute qu'a partir de la limite en arriéte de la seigneurie de l« Petite--?"ation.tous les cantons situés en atricre de ce x qui. bordent la riviére des Outaouaus devuis cette: signeurie. jusqu'au Grand | Calumet, | renferment -- dimmenses étendaes de terres de choix, mais qui sont inacecssibles er giaide portic, faute c che-- mins' © li existe en arriere . de Teimpleton, dit--rl, une étendue de terre qui embrasse une partie de Portland, tout Denholm, Low, Aylwin, Alleyen et Cawood, ou le sol ost uni et onduleux etcouvert d'érable, de chéne d'orme, de bois blane et de pin blane (dans cette partie de 'Outaovais il no croit pas de pin rouge). . J'ai traversé ce pays en paitic, et sur information, je suis. certain . qu'il y a 1& 120 milles quatrés de foréte inhabitées parcequ'il n'y a pas de chemin pour y arri-- ver, I1 samble. aingulier qn'une portion aussi importante du pays soit depuis si longtem ps cégligée, suriout aujourd"hui qu'Ottawa est devenue Capitale et que la distance qui «6-- pare cette ville du cenire de ces régions no soit que de 20 & 30 milles ; il devient encore plus important d'y ouvsir des chemins." Jo suis heuroux de dire ici que ces utiles suggestions de M. Hamilton, et les recom-- mandations de A. J. Russell, ecr., ont attiré Pattention du gouvernement sur le. sujet, et que le territoire inentionné en deruter | lien devra étre traversé par an chem's de coloni-- sation qui vient d'atre tracée ot dont Touver-- ture est commencéc aux deux bouts, svivant que je l'ai constaté déj, sous la robrique de Pontinc. Cloture du parlement anglais. DISCOURS DE CA REINE. Mylords et Messieurs, Nous avons regu lordre de vous relever de vos travaux parlementaires et en méime temps de yous exprimer les remerciements de Sa Majesté ponr le z8le et Passiduité avec lesquels yous vous étes acquitéa de vos dé=oirs pen-- dant la seasion dn parlement qui vient \d'otre close. Sa Majesté nous ordonne de vous informer qu'elle regrette amérement d'avoir vn insuced# des efforts qu'elle a tentés de concert avec Fempereur des Frangais, Fempereur de Russio, et le roi de Budde, pour amener une Sraziszas Drargar dans le canton .irir-s.'z»' f " ~ ENS DU CaANADA cxnrmiai réconciliation entro les puissances al-- lemandes et le roi de Danomark, et d'avoir nssisté & la reprise des hos tilités qui avaiont 6té interrompues pendant le cours des négociations. Sa Majesté a copendant la pleine con-- fiance que les négociations entamées entre los belligérants rétabliront la paix dans le nord de 'Europe. _' Sa Mujesté s'étant adressée aux puissances signataires du traité par lequel la république ionienno avait été placée sous le protectorat de la Grande--Bretagne, et ayant obtenu leur . consentement & Pannexion de cette république au roysume de Grd-- ce, ainsi que Papprobation des Etats de la république ionieunc, les Sept-- Isles ont 4té formellement réunics au royaume de la Gréce, ot Sa Majesté espére que cette uniou aboutira au bien étrc et & la prospérité de tous los 'eujc!s de 8. M. le ro des Hellones, Les relations de Sa Majesté avee Les relatious de Sa Majesté avec Fempereur de Ia Chine se maintien-- nent sur | un pied amical, et le com-- merce de -- ses sujets avee. lo Colesto Empire va. toujours croissant, Na Majestc, de concert avec Pem-- pereur des Frangais, Pempercur d' Aw triche, eroi de Prusse et Pempereur do Russie,a fait tous efforts pour arrangé A Pamiable les différends qui s'étaiont élevés entre Phospodar de la Moldo Valachie et son suzerain le sultan. Sa Majesté a ln satisfaction de vous an-- noncer que ses efforts ont été conron-- nés de stiente. | Na Majesté déplore profondément Ia prolongation de la guerre civile dans PAmérique du Nord. Elle con-- tinuera & conserver une stricte nen-- tralite entre les beliigérants ; elle so-- rait heureuse d'une réconciliation entre les parties contendantos. . ~ Messicurs de la chambre des com-- mitncs, Sm Majeste nous charge de vous transinettre. ses chaleurcux remerci-- ments pour les subsides que vous avez libéralement accordés pour le service de année présente, et Ia dé-- fense permanente dés arseuanx et chantiers. Mylords t Messicurs, Sa Majesté a vit avec satis whion que la détresse, que la guerre civile de P'Amérique du Nord avait créée dans nos districts manufacturiers, s'attéenue dans une granc . oroportion, et elle a la confiance que la + atigce dont lindustrie a besoin pourra étré fournic en quantités de plus en plue grandes, par les pays qui jusqu'a pré-- sent ne Font produite que dans une mesure restreinte. La révolte de quelques tribus dans Ia Nonvelle--Zélande ncst pas encore apnisce, mais cest un sujet de satis-- faction pour Sa Majesté de suvoir quunerportion considérable de la po-- pulation de ces iles n'y a pas pris part. Sa Majesto a vu avee un vif plaisir ledéveloppoment rapide de notre prospérité dans les Indes--Orientales minsi que la satisfaction générale qui en est résultée parmi les populations de ces immenses contrées, Sa Majesté a donné son cordial as-- sentiment A tontes les mesures d'uti-- lité publique que vous avez prisos ct qui sont le résultat des travanx de la session rctuelle. Lacte tendant a étondre aux fem-- mes et anx enfants employés dans les diverses industrics le bienfait du r8-- glement qui concerne les manufac-- tures en général, contribuera maté riellement a leur bien--étre, et sera un acheminement au perfectionne-- ment de leur éducation. Lacte qui sanctionne les rentes sur I'Etat enconragera les habitudes do prudence, d'économie et do prévo-- yance parini les classes laborienses, et leur perimettra de recueillit shrement le fruit de lour travail. L'acte qui autorise les avances de fonds pour les travanx d'ntilité pa-- blique dans quelques--uns dos centres manufacturiers, contribuera & atté-- nuer in wisdre e a calités industrioHi mome temps d'a ach@vement de'he indispensables an pulations. ; L'acte qui doit % tion des cheming da dépenses quentratne ces importantes volés tion. 'codf Ba Majesté a rescentir m plus vive satisfaction de voir le bien dtre géng-- ral et lo contentement qui se mani= festent dans tous see Etats, 'augmen~ tation progrossive etle développement des ressources nationgles. Elle a 6t6 hourense do constater qu'aprés avoir pourvu au service public, vous avez pu apporter uns diminution considé-- I rable dans les chargos de l'impot. En retournant dans vos comtés, vous aurez encore des devoirs fort im. portunts i remplir surtout coux qui consisteront a«clier toutes los classes de In société. Sn Majesté pric avec faveur ie Tout--Puissant de bénir vos efforts ot de les amener a ce qui Pobjet de su constante sollicitude,cost.A--dire Ia prospérité et le bonheur de son pouple. la (Zazette de Cologne dbnouce avec indignation les manceuvros de certain® agents du Nord pour fournir des recries & Purmge do Grant. Voici comment procéderaient les racoleurs M. Lincoln. Ils attirent & Faide de magnifiques promesses de candides ouvriers, belges 'ou allemands, leur font signer un engagement en anglais par lequel ils s'obligent A faire en Amérique tout espéce de travail ; de Pautro coté est lc regu d'une somme que Pouvrier n'a pas touchée t pro-- bablement ne touchera jamais. La malheureuse dupe ainsi lige cst miso A bord dos nuvires fédéraux qui sont en rade d'Anvers, déposéc dans la cale, et, & partir de, co moment hors d'état do communiquer avec la terre, Cest an Belge échappé d'un do ces navires qui a raconté cos faits odieux. Quoique ces détails ne nous sur-- prennent pas, nous en laissons [n res-- ponsubilité A la (azette de Cologne, & laquelle nous les empruntons. Cepen-- dant nous lisons dans le Post de New-- York des faits qui tendent & les con-- firmer, _ Lo vaillant état do Masea-- chunsetts,qui a tant gagné & la guerre, ne tient pas & fournir son contingent nvec des conscrits pris dans son sein, et recrute i Pétranger per fas et ne~ fas. 3 La question des enrolements amé~ ricains attire depuis longtemps l'at-- tention en Angleterre. Deux jours avant !a cloture du parlement, lord Howard a interpellé le gouvernement sur Pémigration anx Etate--Unis; i1 a dit qu'un grand nombre d'ouvriers sont partis pour 'Amérique, parce qu'on leur avait promis de bons gages dans les fermes dn Canada; mais, an lieu de les conduirc & la destination annoncéc, on les a débarqués et aban-- donnés a New--York, oi se trouvant sans moyen d'existence, ils sont en= trés dans Parmée fédérale pour écha-- per & la faim. M. Layard, au nom du gouvernement, n'a pas contesté les faite, mais il sest déclaré impuis-- sant a arroter par des moyens léganx In marche de Pémigration et il a de plus déc'aré que dans toute cette af-- faire le gonvernement américain n'a-- vait encouru aucun bl&me, La cham-- bre a néanmoins adopté une motion de lord J. Manners; invitant.Jes com-- missaires do Pémigration & répandre desavis établissant qu'il ost danigerenx pour Ia " basse classe," d'aller cher-- cher nne nonvelle patric en Améri. que. Enrolements Americains. (Courrier des Etats-- Uma,) £4*

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